L’histoire se répète, dit-on. Il existerait des ressemblances, des forces évolutives, des cycles de l’économie, etc. Il existerait une loi fixant la vie et la mort des civilisations, étant admis que les civilisations comme les hommes sont soumis à l’évolution et à la mortalité. Ces dires n’ont pas de fondement scientifique, cependant, car les faits de l’histoire ne peuvent pas être répétés : ils arrivent, ils passent, c’est tout.
A y regarder de plus près, on pourrait cependant s’interroger sur certaines coïncidences de l’histoire antique et de l’astronomie :
Pourquoi le dieu principal des Egyptiens était-il Amon, représenté par un Bélier, au moment où le Soleil se trouvait dans la constellation du Bélier, selon la précession des équinoxes [1] ? Pourquoi Jésus, également, apparaît-il pour multiplier les poissons, marcher sur l’eau et fonder un groupe de pécheurs dont le signe de ralliement sera le poisson, alors que le Soleil se trouve dans la constellation des Poissons ? Il faut croire que les Anciens avaient des connaissances plus développées en astronomie qu’on ne l’imagine…
Comment les Aztèques pouvaient-ils avoir prévu, d’après une prophétie, le retour d’un homme blanc et barbu… comme ce fut le cas des Espagnols en 1492 ? Il faut croire qu’il avait déjà vu ces hommes dans un passé lointain (des vikings ?).
Comment les Dogons pouvaient-ils connaître l’existence d’une étoile jumelle à Sirius (Sirius B), alors que la découverte a nécessité l’invention du télescope ? [2]
Ces exemples sont les plus connus. Il y en existe de nombreux autres, dans toutes les cultures du monde, qui feront l’objet d’un article à part entière.
La question simplement que j’aimerais soulever est la suivante : l’histoire pourrait-elle se refléter dans l’histoire ? Les événements de l’histoire pourraient-ils s’appeler les uns les autres, glisser de l’un à l’autre sans passer par le temps, suivre une logique qui est celle du cycle ? Les hommes eux-mêmes sont-ils capables de savoir et de vouloir des choses qui ont déjà été écrites avant eux ou qui viendront dans longtemps encore ?
La question n’est donc pas de savoir s’il existe un sens à l’histoire mais si elle a une unité.
**Les cycles économiques
Le domaine de l’histoire sur lequel nous disposons de plus d’informations, et des informations chiffrés, pouvant servir de faits, est le domaine économique. C’était depuis longtemps déjà que les hommes croyaient voir des cycles dans l’univers (cycles des saisons, des générations, des planètes, etc.), mais c’est depuis peu qu’ils ont eu les preuves qu’il existait des cycles (en astronomie, en biologie, etc.) et ces preuves sont toutes mathématiques. Les cycles, en effet, doivent être quantifiables, ils doivent être réguliers. Dans les cycles économiques qui ont été établis, cette régularité n’est cependant pas parfaite. Jusqu’à quel degré de perfection un cycle est-il vrai ? A quel degré d’imperfection sera-t-il dit faux ? Les cycles se précisent et deviennent compréhensibles aujourd’hui que l’évolution des nombres n’est plus obligé de suivre une courbe régulière (voir les fractales, par exemple). La théorie, cependant, existait depuis longtemps. Marx disait déjà en 1867 :
Comme les corps célestes une fois lancés sur leur orbites les suivent indéfiniment, de même la production sociale une fois jetée dans ce mouvement alternatif d’expansion et de contraction le répète par une nécessité mécanique. Les effets deviennent causes à leur tour, et des péripéties, d’abord irrégulières et en apparence accidentelles, affectent de plus en plus la forme d’une périodicité normale [3].
On pourrait également s’interroger sur l’existence de cycles économiques, comme si les hommes, saisis dans leur totalité, suivaient instinctivement certains comportements qu’au niveau individuel il est impossible de prévoir (même si ce qu’essaient de faire les assurances). Il serait impossible de prévoir ce qui arrivera demain à monsieur x, alors qu’il serait possible de prévoir ce qui arrivera dans deux ans à l’ensemble du processus économique [4] ? Le détail des cours de la bourse ne peut pas être donné [5]., mais la prévision d’un cycle favorable ou défavorable peut être donné et même vérifié historiquement, du moins depuis qu’il existe une économie de marché suffisamment grande. Je fais référence ici aux cycles du capital établis par Kondratieff et prolongés par Wallerstein [6]. Les cycles de Kondratieff sont valables depuis 1783 et ont notamment permis à son époque de prévoir les changements des années 1930. Récemment, ces cycles ont permis de prédire le retour de la croissance et la baisse du chômage [7].
Quand les générations les plus jeunes sont dominantes, elles imposent des politiques inflationnistes, favorisant la consommation et l’immobilier au détriment de l’épargne et des actifs financiers, du moins jusqu’à ce qu’une crise inflationniste de type 1980 ou 1920 survienne. Quand ces mêmes classes d’âge vieillissent, elles font faire aux autorités économiques un revirement complet, favorisant cette fois l’épargne et les placements financiers, au détriment de la consommation. Cette attitude permet de reconstituer le stock de capital qui va nourrir la vague ascendante du cycle long suivant [8].
Ces cycles sont honteusement simples [9], parce qu’ils ne prennent pas compte la complexité effective du monde et la liberté des hommes [10]. Ils restent efficaces à condition de ne pas leur demander de préciser leurs dates : ils peuvent juste donner une période, une fourchette de quelques années, car préciser des dates irait à l’encontre justement de la logique qui les a rendus possible (celle qui consiste à ignorer les détails). Comment ces cycles sont-ils possibles et dans quoi s’inscrivent-ils ? Les théories cycliques existent depuis longtemps mais elles n’ont jamais été expliquées. Maintenant que l’une d’entre elles, celle de Kondratieff, passe pour "sérieuse" et fasse l’objet de développements par des spécialistes [11], il serait tant de s’interroger…
Le tableau ci-dessous correspond aux cinq phases du cycle établi par Kondratieff. Il a depuis été précisé et prolongé jusqu‘à aujourd‘hui [12].
I | II | III | IV | V | |
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Âge d’or reprise+déflation Innovations, jeunes +bas prix | 1783-1789 Révolution 89 Machine à vapeur, filatures | 1837-1847 Révolution 48 Chemin de fer, acier | 1883-1896 Colonies, Boulanger, Anarchistes, Automobile, Taylor | 1937-1940 Guerre Electricité, électronique | 1995-1997 Crise asiatique et développement des télécoms |
Prospérité reprise+inflation +haut quantité | 1789-1807 révolution industrielle | 1847-1857 fête impériale | 1896-1913 Belle époque | 1940-1973 30 glorieuses | 1998-2000 Accélération des fusions / acquisitions |
Stagflation stagnation+inflation +haut prix | 1807-1814 blocus, Waterloo | 1857-1866 guerre de sécession | 1913-1920 guerre 14-18, révolution russe | 1973-1980 Vietnam, choc pétrolier | 2000-2007 Éclatement de la bulle Internet, attentats du 11 sept 01, Euro |
Bulle financière stagnation+rigueur Vieillissement +haut endettement | 1814-1826 krach Londres Ricardo 1817 | 1866-1873 krach Vienne | 1920-1929 krach New-York | 1980-1989 krach Tokyo, Moscou | 2007-2008 Crise de subprimes, crise alimentaire mondiale |
Dépression récession+déflation +bas quantité | 1826-1837 révolution 1830 | 1873-1883 Thiers Walras 1874 | 1929-1937 New Deal, Hitler, Keynes 1936 | 1989-1994 Chute URSS, création de l’OMC | 2009 - ? |
Nota : par "âge d’or", il faut entendre les paradis financiers et non pas le règne de l’abondance. Il suffit de voir les dates 1789, 1848, 1937 pour ne pas confondre le bonheur économique avec le bonheur des peuples.
Cela signifie-t-il que l’histoire (économique) se répète avec une forme identique mais un contenu différent ? Ou cela signifie-t-il que la diversité des contenus n’est qu’apparente et qu’ils ne peuvent prendre en réalité qu’un nombre limité de formes ? Il n’y aurait donc pas de cycle, imposé par quelque force extérieure, mais un cycle intérieur, imposé par la constitution des sujets, par les modes de pensée de l’homme. Marx pensait effectivement que pour mener à bien sa "révolution du prolétariat", il faudrait un changement radical des mentalités, du rapport homme à homme, du but de la vie en définitive. Cela même est-il possible ? Si l’homme réagit à la société dans laquelle il est né, il est prévisible, même si cette réaction est une rébellion face aux valeurs établies. Si la société change, elle change toujours par rapport à une société passée. Si l’art est nouveau, c’est parce qu’il existe un art ancien. Si l’homme naît, c’est parce que d’autres sont nés avant lui. On ne sort pas des cycles en refusant de les voir.
Si l’on connaît quels processus se répètent, si l’on connaît ceux qui ont existé dans l’histoire, on pourrait décider de répéter tel cycle plutôt que tel autre en accéléra nt le passage de l’un à l’autre ou en ralentissant la transformation. L’idéal serait pour l’homme de se choisir une vie, une personnalité, comme on se choisit un métier, plutôt que de se laisser porter par l’histoire, plutôt que de refuser son destin ou de le subir quand même.
**Les sauts technologiques
Il semble que sur les détails aussi, l’histoire nous fasse des "clins d’œil" : synchronicité des découvertes scientifiques, séries de catastrophes de même type à plusieurs endroits de la planète et dans une période courte, coïncidences linguistiques, etc. Quelques exemples historiques peuvent suffire à convaincre le lecteur (mais il sera très apte à en trouver de nombreux autres, dans l’histoire comme dans l’actualité). Nous nous concentrerons sur une période relativement bien connue, pleine de bouleversements, le début du XXème siècle. Nous montrerons que les deux guerres mondiales ont joué le rôle de « catalyseurs » pour le progrès technologique. Inversement, les deux guerres mondiales n’auraient sans doute pas pris cette ampleur et cette tournure sans la récente invention de l’aviation, de l’automobile, de la radio et des ordinateurs au début des années 1900…
Pierre et Marie Curie n’auraient jamais découvert la radioactivité s’ils n’avaient laissé une nuit la bobine d’un appareil photographique près d’un morceau d’uranium (1867-1934). Sa découverte fut essentielle pour les travaux sur l’atome et pour l’invention de la bombe atomique par Albert Einstein (1879-1955) lors de la seconde guerre mondiale. Signalons par ailleurs que Pierre Curie est mort écrasé par un attelage et que Marie Curie est morte des effets à long terme de la radioactivité. Elle venait de découvrir à ses dépends les effets des "rayons uraniques" sur la santé. Uranique vient de Uranus. Or, cette planète fut découverte en 1781, à l’aube de la révolution française. En astrologie, Uranus est liée au signe du Verseau. Elle entre dans cette constellation en 1996. Or, la fin du XXème siècle correspond effectivement à l’entrée dans l’ère du verseau au niveau astronomique (la précession des équinoxes a lieu environ tous les 2000 ans).
En 1927, Alexander Fleming (1881-1955) [13] se reproduisait donc au moment d’un nouveau « saut technologique », celui du mur du son. Apollo 8 fut lancée après l’accident de 1967 et symbolisa un nouveau départ, puisqu’elle atteignit la Lune et tourna autour. Ce fut la deuxième retransmission mondiale d’un événement télévisé, après celui des jeux olympiques de l‘Allemagne nazie.
Après la seconde guerre mondiale, les savants allemands sont en exil. Les Américains récupèrent les ingénieurs et les Russes récupèrent les techniciens. Les Russes et les Américains se lancent dans la course aux étoiles. Ils utilisent pour cela le moteur que les Allemands mettaient au point à la fin de la guerre pour bombarder l‘Angleterre.
Les Russes lancèrent le Spoutnik et les Américains eurent peur que les satellites russes ne se transforment en bombardiers (selon le plan originel des Allemands). Kennedy déclare que l’homme (américain) atteindra la Lune avant 10 ans. Entre 1961 et 1966, les progrès sont considérables. Ils n’auraient jamais été possibles sans la guerre froide.
En 1972, les transistors miniaturisés et rassemblés constituèrent la première "puce" ou microprocesseur. IBM [14], qui avait également profité des connaissances allemandes, développe les microprocesseurs mais son PDG estime que l’idée d’un ordinateur personnel est une utopie. Il range le projet dans un tiroir. Il faudra attendre la génération issue du mouvement hippie pour que Bill Gates rende l’utopie réaliste. Il développe le projet de l’ordinateur personnel en même temps que d’autres chercheurs pensent à développer un logiciel de traitement de texte et un autre de comptabilité. Ainsi, très vite, l’ordinateur a touché tout les activités.
Les réseaux d’ordinateurs existent depuis les années 1970. Au départ, une cinquantaine d’ordinateurs étaient reliés. Leurs utilisaient les utilisaient pour communiquer. C’étaient les premiers e-mails. On chercha un système commun. Ce fut le protocole Internet. Il entra officiellement en activité le 1er janvier 1980. Dix ans après il contenait déjà 100 000 sites. Relativement complexe au départ, il n’aurait jamais pu se développer sans l’invention, un, du lien hypertexte, deux, d’une interface graphique, trois, du protocole world wide web (www) par les Suisses. C’était en 1992. Pendant deux ans, ils eurent beaucoup de mal à convaincre de son utilité. Puis tout a basculé : ils n’avaient plus à vendre leur idée, juste à coordonner l’enthousiasme montant.
La question qui se posait à l’époque concernait l’utilisation de l’Internet : devait-il profiter à la recherche scientifique, au commerce ou à l’Etat ? Lequel dominerait des trois ? La première possibilité est remise en cause par la concurrence économique, qui tend à garder secrètes certaines informations à débouché commercial. La seconde possibilité semble aujourd’hui l’avoir emporté, même si les hackers forment une poche de résistance encore mal soudée. La troisième possibilité n’a pas pris la forme de "services publiques" d’abord escomptée, elle est devenu systèmes d’écoutes des e-mails, espionnage informatique, interdiction des clefs cryptages trop complexes (sous prétexte de lutter contre le terrorisme), etc. Le système Echelon (USA, Angleterre, Australie…), le système Auskansus (son équivalent français) rejoignent parfois - souvent - la possibilité commerciale, puisque leurs informations peuvent être achetées. On voit sur le Net se qui se passe sur le monde. Le Net n’est pas seulement une vitrine (au sens commercial), c’est aussi un miroir de notre propre monde. Il n’est donc pas étonnant qu’on puisse y voir nombre de coïncidences entre ce qui est dit sur le Net et ce qui se passe dans la réalité. On trouvera cependant nombre de coïncidences entre les développements des sites, de programmes et de concepts originaux…
Internet a commencé à se développer avec la multiplication des sites pornographie. Le goût pour la pornographie a ainsi servi d’amorce pour un nouveau média, comme elle avait déjà servi pour le développement du magnétoscope et de la cassette vidéo à usage personnel. On remarquera que le premier et le plus utilisé des moteurs de recherche pour nom Yahoo ! qui signifie "brute" pour un Anglais du siècle de Jonathan Swift (XVIIIème siècle), l’auteur des Voyages de Gulliver, où il avait utilisé ce nom pour désigner les hommes sauvages, égoïstes et luxurieux de son histoire… [15]
On peut ajouter deux "coïncidences" provenant de la vie du personnage principal de la seconde guerre mondiale, Adolf Hitler. Quand le personnage est historique, peut-on dire que des coïncidences de la vie sont des coïncidences pour l’histoire ?
En 1910, on sait par un témoignage qu’Adolf Hitler est allé voir un film qui l’a beaucoup marqué, Le Tunnel, oeuvre du cinéaste juif Kurt Bernhardt, d’après le roman de Kellermann, mot qui signifie l’homme de la cave en allemand Voir [16]. Or, à la fin de la deuxième guerre mondiale, Hitler était contraint, par le bombardement perpétuel de l’Allemagne, à s’enterrer, jusqu’à la mort, dans un bunker, à seize mètres sous terre, devenant ainsi l’homme de la cave (le Kellermann).
Hitler souffrait en outre de maladies nerveuses et gastriques. Son médecin, le Dr Morell, le gavait de drogues et avait expérimenté sur lui vingt-huit médecines, dont la plupart de sa fabrication. Il lui administrait notamment les pilules antigaz du Dr Koesler, un véritable poison composé de belladone et de strychnine. Un remède empoisonné pour un homme qui asphyxiait son entourage… Au-delà du jeu de mot, il y a une vérité psychologique : Hitler avait véritablement peur d’être asphyxié, il était claustrophobe. Sa hantise était d’être enterré vivant dans un bunker - ce qui se réalisa. Coïncidence ?
En outre, pendant la Deuxième Guerre mondiale, la B.B.C. commençait chaque soir ses émissions par le célèbre pan-pan-pan-pan de la Ve symphonie de Beethoven, alors que pan-pan-pan-pan signifie "victoire" en morse. Coïncidence ou prémonition ?
Nous laissons ces faits à votre interprétation. Peuvent-ils servir d’indices ? Peut-on en trouver d’autres ? Nous pensons que oui. L’analogie holographique peut servir d’explication, ou simplement de modèle, mais il pourrait être également intéressant d’entreprendre une recherche entière sur les "clins d’œil de l’histoire".
Parmi ceux-ci, nous pouvons émettre deux pistes de recherche :
une recherche historique : sur les recherches scientifiques, les découvertes archéologiques, les thèmes artistiques, les séries de catastrophes…
une recherche mythologique : l’identité des contes et des légendes, des noms de lieux, des mythes originels, des rôles des dieux, des propos religieux et ésotériques…
Sur la première piste, nous pouvons par exemple indiquer les écrits de Jules Vernes, les découvertes de Pasteur [17] et les prémonitions de certains voyants sur le sort du Titanic et sur la description de la surface de Mars. Que l’avenir soit déjà écrit n’implique pas en effet que les individus aient la possibilité de le connaître. Cela par contre s’explique si l’histoire n’est pas linéaire, si le présente reflète l’avenir à certains points où le présent et l’avenir sont proches, comme deux bulles en contact.
Sur la seconde piste, nous pouvons également renvoyer le lecteur aux livres traitant de la spiritualité, du progrès de l’humanité ou de la notion de "bien" comme de propos partagés à différentes époques et par différents hommes, ce que d’aucuns nomment la Philosophia perennis [18] .
L’universalité de ces propos ne signifie pas nécessairement qu’ils soient vrais : on peut seulement dire qu’ils ont émergés partout sur terre, à des époques identiques le plus souvent. Que ces idées se soient répandues attestent de la réalité de ces idées, au sens platonicien du terme. Leur universalité attestent donc bien d’une réalité, mais non pas d’une vérité.
Pour Kant, cela ne ferait pas de différence : du moment que tout le monde croit que la vie a un sens, la vie a véritablement un sens. De même pour l’histoire : agir en fonction d’un futur, c’est créer ce futur. Les idées ne deviendraient donc réelles ou vraies que par le biais des êtres humains et de leurs choix.
Cependant, l’homme choisit selon les idées qu’il a du monde et de la vie. Choisit-il vraiment ? Si ce n’est pas le cas, qui choisit pour lui ? Les idées peuvent-elles vouloir ? Qui invente les idées ? D’où viennent-elles ? Où vont-elles ? Nous ne prétendons pas répondre à toutes les questions.