La commission trilatérale

vendredi 19 novembre 2010
par  syagrius
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 Historique

La genèse de la Trilatérale se trouve dans la Pilgrim’s Society, une société de pensée regroupant, vers 1903, les grandes familles protestantes de l’Est des Etats-Unis. L’un de ses fondateurs, Hammer, fut l’ami de Lenine, et poussa Ford à vendre des tracteurs à l’Union Soviétique naissante. Peu de temps après, c’est Rockfeller, le fondateur de la Standard Oil (ESSO) Sous la direction ferme et inflexible de John D. Rockfeller, l’omniprésente Standard Oil engloutit peu à peu tout l’industrie du pétrole jusqu’à contrôler, en 1900, 90% de la production de pétrole raffiné aux USA, qui créera à son tour le C.F.R. (Council of Foreign Relations), véritable anti-chambre de la politique extérieure des USA, un gouvernement secret dans le gouvernement. Le C.F.R. est un puissant groupe d’études américain réunissant 1400 affiliés. Ses membres occupent les plus hautes fonctions au sein des gouvernements des Etats-Unis, de l’industrie et de la finance internationale.

Il contribue aux USA à la planification de l’économie et est animé par David Rockfeller. L’un des présidents de la banque de réserve fédérale américaine être à la fois membre du C.F.R. et de la Trilatérale, tout comme l’ancien président des USA, Carter, qui se vantait d’avoir recruté l’essentiel de son entourage au sein de la Trilatérale (son ascension à la Maison Blanche sera d’ailleurs facilitée par ses amis trilatéralistes).

Fondée en 1973 par Brzezinski autour de l’idée centrale d’unification des régimes politiques grâce à la technologie, tout en favorisant les blocs au détriment des nations, la Trilatérale avait vite pris de l’ampleur, devant l’expansion du monde asiatique associé au monde occidental, discrète et coiffant la totalité des nations.

Son fondateur agissait pour le compte de David Rockfeller, patron de la Chase Manhattan Bank l’une des Big Five de New York industrialisées du monde occidental. Il y a une tout autre raison celui du le déclin passager du pouvoir du CFR à cause de sa politique vis à vis de la guerre du Viet-Nam qui a mécontenté beaucoup d’américains. Son nom provient du triangle des Francs-Maçons, ayant à son sommet les USA (Wall Street) et à sa base le Japon et l’Europe, autrement dit : le Tokyo Stock Echange et la City de Londres. Etant d’origine américaine, elle a son siège aux Etats-Unis (345 East 46th Street, New York).

" L’occident ne souffre pas d’un manque de démocratie, mais d’un excès. Les journalistes tentent de s’organiser eux-mêmes pour résister aux pressions des intérêts financiers ou gouvernementaux. Pour déjouer cette action, il faut donc assurer aux gouvernements le droit et la possibilité pratique de retenir l’information à sa source ". Extrait de " Report on the governability of democraties to the trilateral commission ".

 La commission trilatérale

La Trilatérale se compose de la crème du C.F.R. et de la Bilderberg fondée par Rockfeller, avec son frère Nelson (qui devint vice-président des USA), financeront la commission Trilatérale. Bien qu’elle ne compte que 360 membres, tous cooptés de par le monde, la Trilatérale a permis de tisser un réseau unique entre les principaux ecteurs de l’économie et de la politique (on compte 120 membres aux USA, 80 au Japon et le restant en Europe).

C’ est un groupe d’élite formé d’ hommes d’affaires, politiciens et décideurs intellectuels les plus influents de l’Europe Occidentale, de l’Amérique du Nord et du Japon. Cette entreprise est une agence privée qui travaille à la construction d’une coopération politique et économique entre les trois parties du monde précédemment citées. Son grand dessein, qui n’est plus caché depuis longtemps, est le Nouvel Ordre Mondial soit la mondialisation. Le pouvoir réel est toujours resté solidement dans les mains du CFR puisque la famille Rockefeller était, est et restera toujours la bénéficiaire de ces 2 organismes.

Elle est semi-secrète et internationale et réunit en son sein des personnages considérables, le plus souvent affiliés à d’autres sociétés secrètes comme la Franc-maçonnerie, le B’nai B’rith, le Groupe Bilderberg, le CFR, et qui ont entrepris de gouverner, à leur manière, le monde occidental associé au Japon. Les membres de la Trilatérale se recrutent par cooptation comme la plupart des sociétés dit secrètes, aussi bien dans les cercles financiers et économiques que parmi les politiciens et les patrons de presse.

Seul critère : ils doivent être jugés capables de comprendre le grand dessein mondialiste de l’organisation et de travailler utilement à sa réalisation. Le dessein est simple celui d’inflitrer les hautes économiques afin de les contrôler et donc d’avoir un pouvoir de décision sur le monde économique et donc politique.

Les membres de la trilatérale sont, naturellement démocrates, tout en ayant conscience du danger que la démocratie peut représenter pour leur plan : "Plus un système est démocratique, plus il est exposé à des menaces intrinsèques", notait, dès 1975, un rapport de la Trilatérale sur la "gouvernabilité" des démocraties.

 Les principaux acteurs

Les instigateurs en sont en autres (les plus importants) : David Rockefeller, Zbigniew Brzezinski, Henri Kissinger,etc.

Parmi les personnages connus des Français, nous pourrons citer quelques noms des participants français du Meeting de Paris en 1989 : Claude Imbert, Thierry de Montbrial, Hubert Curien, Jacques Rigaud, Alain Cotta, Raymond Soubie, Robert Lion, Raymond Barre, Roland Dumas, Jacques Delors, Alain Poher, Jacques Chirac, etc. On constatera la présence de personnalités de la Gauche et de la Droite qui ont l’air bien amis. Parmi les autres participants, on pourra citer : Giovanni Agnelli, Georg Büchner, James E. Burke, Isamu Yamashita, Yotaro Kobayashi, E. Gerald Corrigan, Thomas P. Foley, Zbigniew Brzezinski, Manfred Wörner,etc.

Raymond Barre et Simone Veil sont les poissons pilotes de la puissante Trilatérale en Europe. La présence de M. Barre auprès du président Giscard d’Estaing s’explique d’autant mieux que ce dernier ne cache pas son zèle pour cette mystérieuse société.

Invité à l’un de ses dîners, le 2 décembre 1975, Jacques Chirac devait définir ainsi la Trilatérale : "C’est ce que nous appelons en France une société de pensée. Elle est l’une des plus éminentes."

Au meeting tenu secrètement en avril 1989 à Paris, après une annonce publique, le socialiste Mitterand et le libéral Giscard d’Estaing ont fait assaut de courtoisie à l’endroit du chef suprême de la puissante société : le premier a décerné au banquier David Rockefeller le Légion d’Honneur, dont le ruban lui a été remis très officiellement par le second. Cette réunion du comité exécutif de la Trilatérale à Paris succédait à une autre manisfestation, non moins significative, qui eut lieu trois mois plus tôt à Moscou.

Une délagation conduite notamment par David rockefeller, Georges Berthoin et Henry Kissinger fut reçue au Kremlin par Mikhaïl Gorbatchev. Une nouvelle branche de la Trilatérale est née trois ans après : l’asiatique. La Russie s’y retrouve avec le Japon et les Etats-Unis. Cette force économique est désormais aussi stratégique car des militaires participent à ses réunions

 Rôle et influence

La Trilatérale met en place ses hommes dont nous citerons 2 exemples significatifs :

1) Le monde diplomatique soulignait le rôle considérable de la Trilatérale dans l’ascension fulgurante d’un modeste marchand de cacahuètes qui venait d’être porté à la Maison Blanche : "La candidature de M/ Jimmy Carter a été préparée de longue main et soutenue jusqu’à la victoire par des hommes qui représentent le plus haut niveau de puissance. Parmi eux, les présidents de la Chase Manhattant Bank, de la Bank of America, de Coca-Cola, Bendix, Caterpillar, Lehman Brothers, Sears and Roebuck, Texas Instruments, Exxon, Hewlett-Packard, C.B.S.,etc. Ces hommes, avec quelques universitaires, des syndicalistes (aciérie, automobile) et seulement dix hommes politiques-dont bien entendu M. Jimmy Carter et le nouveau vice-président, M. Walter Mondale-, constituent la branche américaine de la "Commission Trilatérale", créée en 1973 par M. Davis Rockefeller et dirigée jusqu’à une date récente par le professeur Zbigniew Brzezinski, principal conseiller de M. Jimmy Carter".

2) En France, la Trilatérale marqua également des points lorsqu’un obscur fonctionnaire international, membre de la Commission unique européenne de la CEE, affecté à la Communauté des affaires économiques et financières, fut brusquement nommé président de la Commission d’étude d’une réforme du financement et du logement (1975), puis ministre du Commerce extérieur (1976) et, peu après, Premier ministre.

Ce n’est que beaucoup plus tard, en 1978, étant toujours à Matignon-c’est à dire bénéficiant de l’appui de la machine gouvernementale- que Raymond Barre, membre influent de la Trilatérale Commission, fut enfin élu député français. Tant qu’il fut premier ministre, il eut un rôle insignifiant au sein de la Trilatérale, mais dès qu’il fut libéré de sa charge il reprit du service et assista régulièrement aux réunions internationales et prononça même en 1983 le discours du 10e anniversaire de la Commission Trilatérale.

350 des plus puissantes sociétés internationales sont dirigées par des affiliés de la Trilatérale. La Trilatérale, comme les autres organisations du même type s’est donnée comme objectif final de mettre sur orbite un gouvernement mondial. Elle espère y parvenir en unifiant progressivement les marchés, et en investissant à travers divers organismes internationaux. Dans les anciens pays communistes où elle possède de nombreux appuis (bien avant la chute du mur de Berlin, elle a favorisé l’émergence de la Perestroïka), l’organisation a bénéficié d’importants fonds fournis par des sociétés capitalistes que peuvent diriger ses membres ou par des fondations américaines importantes. A l’actif des dirigeants de la Trilatérale : l’organisation de grands sommets des pays industrialisés (ancêtres du G7), la mise sur orbite du Japon comme grande puissance.

Dans ce contexte, il n’est pas étonnant de savoir qu’à ses débuts en Italie, la Trilatérale s’est trouvée dans le collimateur des Brigades Rouges, qui l’accusent de vouloir truster le pouvoir mondial. Il faudrait encore évoquer les subtils clubs d’influence inconnus du grand public. Ce sont des réseaux où se rencontrent des personnalités de premier plan, et où beaucoup de choses se décident.

Sociétés, commissions, cercles n’ont finalement qu’un seul et même but : créer les réseaux mondiaux des élites, pour exercer le vrai pouvoir pour lequel ces dernières ont un appétit insatiable. Mais peut-être aussi que ce pouvoir, qui ne devrait être que le moyen d’appliquer un idéal, est en fait devenu l’unique objet de ces sociétés secrètes.



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Commentaires

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dimanche 21 novembre 2010 à 19h26 - par  Neimad

Deux remarques :

  • Il y a un certain nombre de boîtes impliquées, ça fait penser aux Franc-maçons, devenue une sorte de club pour personnes influentes…
  • Le fait que le Monde Diplo en parle est une garantie de sérieux.

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