Les théories de l’évolution

mercredi 17 novembre 2010
par  Neimad
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De manière générale, on peut opposer deux écoles : les gradualistes et les catastrophistes. Les premiers pensent que l’évolution des espèces est linéaire, du plus simple au plus compliqué. Il faut des millions d’années pour passer d’une espèce à une autre. L’évolution est considérée comme un processus lent mais inévitable. Pour les gradualistes, l’homme se trouve au sommet de l’évolution.

Les catastrophistes pensent que les espèces n’évoluent pas de manière linéaire et que les changements s’opèrent rapidement, par "sauts évolutifs". Pour les catastrophistes, l’évolution aurait pu prendre d’autres chemins, l’homme est un accident ou un miracle de la vie.



 Le transformisme de Lamarck


Lamarck est un gradualiste. Selon lui, les premiers êtres vivants sont les plus simples. Ils sont mis en mouvement par l’effet de la chaleur. La biologie est donc une prolongation de la physique.

L’évolution et la diversification des espèces s’est effectuée lentement, à partir d’un principe simple : la fonction crée l’organe. De nouveaux organes apparaissent pour s’adapter à environnement particulier. Leur utilisation régulière entraîne leur transmission héréditaire. A l’inverse, leur abandon entraîne leur disparition.

Globalement, il y a une évolution linéaire, vers plus de complexité, mais à l’intérieur des « grandes masses », les espèces ne sont pas reliées entre elles de manière régulière et Lamarck reconnaît la différence radicale entre les végétaux et les animaux.

Cette théorie sera évincée par la théorie de l’évolution de Charles Darwin, un autre gradualiste.



 La théorie de l’évolution de Charles Darwin


En 1859, Charles Darwin publie L’origine des espèces. Ses observations de naturaliste aboutissent à une théorie de l’évolution qui s’appuie sur le concept de « sélection naturelle » , ainsi décliné :

a) les individus sont en concurrence pour la survie dans un environnement aux ressources limitées,

b) seuls les individus les plus aptes survivent,

c) ceux qui survivent se reproduisent,

d) de génération en génération, les individus développent les caractéristiques les plus adaptées à la survie dans un environnement donné

Ainsi, sur une île où les fruits sont protégés par une coque, les oiseaux avec le plus long bec trouveront plus facilement de la nourriture et seront en meilleurs santé. Comme ils seront en meilleur santé, ils attireront plus facilement les femelles et leur lignée se reproduira plus vite. Au bout de plusieurs générations, il n’y aura plus sur l’île que des oiseaux à long bec. La longueur du bec sera égale à celle dont-oiseaux ont besoin pour atteindre le fruit.

Charles Darwin fait descendre l’homme du singe car de tous les animaux, le singe est le plus proche de l’homme. Les hommes eux-mêmes sont différents selon l’environnement où ils vivent : leur peau est plus claire dans l‘hémisphère nord où la lumière est plus faible, plus foncée dans l’hémisphère sud où la lumière est plus forte, le nez est épaté en Afrique pour évacuer plus facilement la chaleur, tandis que les Esquimaux sont plus trapus et plus gras pour résister au froid.

La reproduction sexuée est un avantage certain par rapport à la parthénogénèse et à l’autofécondation, car il permet de brasser les gènes de deux individus et d’obtenir plus rapidement des changements dans l’espèce.

Cette course pour la survie commence avec les spermatozoïdes : le plus rapide et le plus fort atteindra l’ovule en premier et la fécondera.



 Les mauvaises interprétations du darwinisme


Le darwinisme n’est pas la loi du plus fort mais la loi du plus adapté à son environnement. L’avantage d’une espèce dans un environnement donné peut devenir un défaut dans un autre environnement. Les déplacements saccadés des mouches et des abeilles leur permettent d’éviter les prédateurs et d’augmenter leurs chances de trouver une source de nourriture. Ils deviennent absurdes quand ils se retrouvent dans un espace restreint, par exemple devant une fenêtre entrouverte. L’insecte ne trouvera pas facilement la sortie, car il a l’habitude de se déplacer dans un espace ouvert.

Le darwinisme social est une mauvaise interprétation du darwinisme. En l’appliquant à la société humaine, ses défenseurs ont considéré soit que les hommes les plus forts ou les plus intelligents devaient se reproduire en priorité (eugénisme, arianisme), soit que les « races » humaines reflétaient les différents degrés de l’évolution (racisme, colonialisme).

Dans le premier cas, ils ont oublié deux facteurs importants :

  • Le rôle de l’éducation : nos gènes nous permettent tous de développer notre force et notre mémoire, d’apprendre de nouvelles langues, de compter, de jouer d’un instrument de musique, etc.
  • Les formes d’intelligence sont multiples [cf. la théorie des intelligences multiples formulée par Howard GARDNER en 1983 : l‘intelligence spatiale, corporo-kinétique, interpersonnelle, verbale et linguistique, logico-mathématique…] et leur mesure dépend de ce que la société - ou telle communauté - valorise à un moment donné de son histoire. [1]

Dans le second cas, les défenseurs du darwinisme social ont appliqué aux civilisations ce que d’autres appliquent aux individus. Les critiques sont du même ordre que les précédentes :

  • La « race » n’a rien à voir avec la civilisation, puisqu’un enfant d’origine étrangère élevé par des parents indigènes parle la même langue que ses parents adoptifs, partage les mêmes valeurs et obtient les mêmes résultats qu’un enfant d’origine indigène - à condition qu’il n’y ait pas de discrimination. [2].
  • La supériorité d’une civilisation dépend des critères que l’on mesure : l’espérance de vie ou le taux de suicide ? Le PIB ou les écarts de richesse ? Le prix de la nourriture ou le nombre de guerres ? L’accès à l’information ou le nombre de faits mémorisés ?

Le risque de ces critiques est de se perdre dans le relativisme. Si le progrès n’existe pas, l’avenir n’est pas écrit et les hommes gagnent en liberté ce qu’ils perdent en certitudes. Ils ont le pouvoir de modifier leur environnement, d’élire des gouvernements, d’inventer des religions, de faire des guerres, de lancer des modes… Ces changements peuvent sont beaucoup plus rapides que les millions d’années nécessaires à l’apparition d’une nouvelle espèce. Le darwinisme ne s’applique donc pas à l‘histoire.

 Le darwinisme appliqué à la paléontologie


La théorie de l’évolution permet de comprendre la succession des espèces pendant la préhistoire.

La disparition des dinosaures, par exemple, s’accompagne d’un changement d’espèce dominante. Les mammifères prennent la place des reptiles. En effet, le changement du climat ou la chute d’une météorite a entraîné une diminution des ressources. Les reptiles n’étaient plus adaptés à ce nouvel environnement et en particulier les plus gros d’entre eux, les dinosaures. Les mammifères, au contraire, étaient plus petits, vivaient moins longtemps, se reproduisaient plus vite et avaient la capacité de garder constante la température de leur corps. Ils ont survécu aux dinosaures en se nourrissant de leurs carcasses.

Pendant la préhistoire, l’homo sapiens cohabitait avec une autre espèce humaine, l’homo neandertalensis. Les hommes de Néendertal étaient plus grands, plus massifs, avec des membres courts, une arcade sourcilière saillante et un cerveau plus développé, mais c’est notre espèce qui a survécu. Pourquoi ? Une hypothèse serait que l’homo sapiens se reproduisait plus vite. Les gènes de l’homme de Néendertal se seraient mélangés à ceux de l’homo sapiens et auraient fini par ne plus s’exprimer dans la population.

Une autre hypothèse serait de relier leur physionomie aux nécessités de la survie pendant la période glaciaire. Un profil trapu permet en effet d’éviter une trop grande déperdition de chaleur. Si l’homo sapiens a supplanté le Néendertalien, c’est sans doute parce que notre espèce étaient plus adaptés à un réchauffement climatique : un corps plus svelte permettait d’évacuer plus rapidement l’excédent de chaleur et gagner en vitesse.

D’un autre point de vue, on peut considérer l’homme de Néendertal et l’homo sapiens comme deux expressions génétiques du même genrehomo. L’une de ces variations étaient plus adaptée à la période glaciaire, l’autre à la période de réchauffement. Les plus adaptés au nouveau climat ont survécu et ont permis au genrehomo de perdurer. Il n’est pas dit que des conditions similaires ne verront pas la réapparition de l’espèce disparue, non pas parce que les gènes des Néanderdaliens auraient survécu chez certains individus, mais parce que le code génétique du genre homo possède en puissance toutes les espèces d’hommes possibles.

 La théorie synthétique de l’évolution


La théorie synthétique de l’évolution (ou néodarwinisme) est une version moderne de la théorie de l’évolution de Darwin qui intègre les règles de la transmission héréditaire de Georges Mendel et la découverte de l’ADN en 1959. L’évolution ne s’appuie plus seulement sur la sélection naturelle mais aussi sur l’apparition de mutations aléatoires dans les cellules germinales [3], et ce malgré les différents systèmes de correction qui existent pour garantir une reproduction à l’identique. Ces mutations, en effet, sont le plus souvent négatives. Il peut arriver, cependant, qu’une mutation apporte un avantage dans un environnement donné. L’individu porteur de cet avantage survivra, se nourrira, se reproduira. Ses descendants seront porteurs du même code ADN et donc du même avantage.

Ainsi, les mutations génétiques augmentent la diversité et accélèrent le processus de sélection naturelle. Ces mutations jouent un rôle différent selon le niveau de stabilité de l’environnement :

  • Dans un environnement stable (régularité du climat, accès à l‘eau et à la nourriture constants, chaîne alimentaire clairement identifiable), l’espèce atteindra un équilibre qui intégrera les ressources naturelles, le taux de fécondité et le taux de mortalité.
  • Dans un environnement instable, où les ressources naturelles diminuent par exemple, les stratégies de survie doivent changer, et les caractéristiques qui apportaient un avantage hier, par exemple le poids ou la taille, peuvent devenir un désavantage dans ce nouvel environnement. Dans le cas d’une catastrophe, comme une épidémie, la sélection naturelle n’a pas le temps de s’appliquer graduellement, sur plusieurs générations, elle s’appliquera sur une seule génération. Les différences du code génétique entre les différents représentants d’une espèce donnent autant de chances à cette espèce de trouver un individu qui survivra à cette épidémie [4].

 Le problème des sauts évolutifs


Comment expliquer l’apparition et la disparition rapide d’espèces (la spéciation et les extinctions), en l’absence de traces fossiles ? Comment expliquer l’apparition de nouveaux organes et de nouvelles espèces ? La sélection naturelle qui a mené à la constitution d’une organe aussi complexe que l’œil, par exemple, posait un problème à Darwin.

Plusieurs explications ont été données :

  • Le créationnisme part de ces problèmes pour remettre en cause le darwinisme et réintroduire le catastrophisme. Le créationnisme est soutenu par des chrétiens aux Etats-Unis qui espèrent ainsi trouver la trace de Dieu (ou d’un principe intelligent) dans la création des espèces (ou du code génétique).
  • La théorie des équilibres ponctués [5] fait état de périodes stables où de grandes populations vivent dans un environnement stable (climat, niveau des mers…) et de périodes troubles (chute d’une météorite, modification de laz température…) où des groupes isolés évoluent rapidement (quelques milliers d’années est une évolution rapide d’un point de vue géologique). En 1971, une espèce de lézard fut introduite sur une île et laissée à l’abandon. En 2004, une équipe scientifique observa des transformations physiques (plus grands, avec une mâchoire plus puissante), un changement dans le mode d’alimentation (ils ne sont plus insectivores mais herbivores), et - ce qui est le plus étonnant - de nouveaux organes (des valves caecales dans l’intestin pour faciliter la digestion des herbes) [6].
  • Certaines évolutions sont liées à l’expression de gènes latents, transmis par l’hérédité, et non à l’apparition de nouveaux gènes
  • Les gênes HOX ou gènes « chefs d’orchestre » ou gènes « architectes » agissent sur le développement embryonnaire (jusqu’au stade post-natal) en donnant la position et l’identité des cellules du tube neural, de la colonne vertébrale, des membres, des glandes mammaires, du pelage….Le décalage d’un couple de gènes HOX a pour effet singulier de faire disparaître les membranes sur les nageoires chez certains poissons, ce qui pourrait suffire à expliquer l’apparition des premières pattes chez les amphibiens…
  • Les mutations touchant la chronologie du développement permettent de créer de nouvelles espèces. Ainsi, l’axalotl est un amphibien qui passe toute sa vie à l’état larvaire, par rapport à l’urodèle qui en est l’expression « adulte ». D’un certain point de vue, l’homme est l’expression paedomorphique du singe (du point de vue de sa pilosité et aux phases de développement de l’enfant).
  • La capacité du code génétique a tiré partie du « hasard » pour évoluer dans un sens contraire à l’entropie. Les erreurs de duplication de l’ADN [7] et le fonctionnement du système immunitaire [8] en sont deux exemples .
  • L’évolution des espèces vers une complexité croissante est une illusion : quand on prend en compte l’évolution de l’ensemble des espèces (bactéries y compris), on s’aperçoit que de nombreuses espèces ont rapidement atteint le niveau maximum de complexité et que ce qu’on appelle « évolution » répond au double processus de diversification et de sélection : diversification des espèces dans toutes les directions possibles du vivant (vers des structures plus complexes, comme le cerveau humain, ou moins complexes, comme celles les ammonites [9] ), et de sélection des organismes les plus adaptés à leur environnement



 La théorie du gène égoïste de Richard Dawkins et Georges Williams


Selon cette théorie, les organismes vivants ne sont que les véhicules des gènes qui les utilise pour se reproduire. Cette théorie remplace l’espèce par le gène. Chez Darwin, la sexualité des individus sert la survie de l’espèce. Chez Dawkins, la sexualité des individus sert la survie des gènes des individus concernés. Dans les deux cas, on peut comprendre pourquoi les hommes et les femmes sont attirés par des congénères en bonne santé, possédant des attributs masculins ou féminins affirmés.



 La sociobiologie


D’un certain point de vue, on peut lire tous les codes sociaux en fonction de cette finalité. La société jouerait alors le rôle de l’environnement dans la théorie de l‘évolution. Une belle voiture, un beau costume sont des indicateurs d’un certain statut social, celui des « dominants ». Pour une femme, se reproduire avec un « dominant » garantit à ses enfants une certaine sécurité [10].

Dans l‘autre sens, les gènes que portent un homme trouveront une plus grande chance de se reproduire s’il fait l’amour avec de nombreuses femmes. La sexualité est un désir aveugle qui ne reconnait pas les stratégies que l’on utilise pour limiter les naissances, tels que le préservatif ou l‘avortement.

On doit cependant relativiser l’importance de cette interprétation : la diversité des canons de beauté à travers l’histoire et les tabous qui entourent la sexualité (comme la nudité, par exemple), montrent l’importance de la dimension culturelle.. [11]

Jacques Monod explique ainsi ces différences :

(…) chez l’homme plus encore que chez tout animal, et en raison même de son autonomie infiniment supérieure, c’est le comportement qui oriente la pression de sélection. Et dès lors que le comportement cessait d’être principalement automatique pour devenir culturel, les traits culturels eux-mêmes devaient exercer leur pression sur l’évolution du génome. [12]

Ainsi, les gènes ne permettent pas d’expliquer le comportement des hommes. Contrairement ce qu’affirment certaines études, il n’existe pas de « gène de la violence », non seulement parce qu’ils existent une multitude de comportements possibles à partir d’un seule gène, mais aussi parce qu’un comportement « violent » pourra être considéré comme un comportement « courageux », « volontaire » ou « énergique » dans une autre situation [13].



 Les enjeux d’une théorie explicative de l’origine de la vie


Le néodarwinisme est aujourd’hui la théorie dominante, comme le Big Bang en cosmologie. Cette théorie permet en effet de décrire le plus précisément les modifications des caractéristiques physiques observées sur une population donnée, les effets des mutations et la transmission des caractères. Il n‘a pourtant jamais été observé de création d‘une nouvelle espèce.

Le néodarwinisme est une théorie gradualiste. Elle se heurte au problème des sauts évolutifs parce qu’elle ne peut pas intégrer des changements rapides sans remettre en cause les fondements sur lesquels elle repose. Que ce soit pour l’améliorer ou la remplacer, une nouvelle théorie devra lui succéder. Le problème des sauts évolutifs peut également être un faux problème. Il conviendra dans ce cas d’expliquer le premier d’entre eux, l’apparition de la vie. Une cellule, une bactérie, un brin d’ADN n’apparaît pas de lui-même, par génération spontanée. Sa complexité suppose des étapes intermédiaires ou des conditions particulières

Les expériences de Miley-Hurey en 1953 et de Poney-Sutherland en 2009 ont permis de créer des molécules organiques, bases et des acides aminés en laboratoire, en simulant les conditions sur Terre il y a 4 milliards d’années, tandis que des acides aminés, des purines et des pyramidines ont été trouvé sur la météorite de Munchinson en 1969, les purines et les pyramidines étant des molécules qui interviennent dans l’ADN et l’ARN de tous les êtres vivants. Que la vie soit apparue sur Terre ou apportée par une météorite qui avait traversé un nuage gazeux (comme le nuage d’Orion), ces matériaux ne forment pas la vie. Comment est-on arrivé aux proto-cellules ? Comment reproduire des compartiments isolés par une membrane sans faire intervenir les enzymes (qui sont déjà des produits du vivant) ? Les enzymes permettent de créer ces compartiments, mais il faut de telles compartiments pour créer des enzymes. C’est le serpent qui se mord la queue…

Les recherches actuelles portent sur le rôle des virus dans l’apparition de l’ADN, mais le génome du plus ancien ancêtre connu, the Last Universal Common Ancestror, surnommé LUCA, reste inconnu, si tant est que l‘apparition de la vie sur Terre ait une origine unique. Comme le néodarwinisme, LUCA reste un modèle explicatif. Jusqu’au prochain…



[1] Ainsi, l’évolution de la charrue au moyen âge a dispensé l’homme de peser de tout son poids sur le soc pour retourner la terre et effectuer le labour. L’adresse a supplanté la force. Cette évolution se retrouve aussi dans l’histoire de l’armement. Les tests de QI montrent des résultats plus élevés dans les pays industrialisés que dans les pays en voie de développement parce que les tests sont basés sur une logique abstraite que les enfants des pays industrialisés apprennent à l’école en cours de mathématiques.

[2] Lewis H. Latimer, par exemple, fut le seul Noir à travailler dans l’équipe de Thomas Edison, mais il améliora l’invention de l’ampoule électrique de manière en remplaçant le filament en bambou par un filament de carbone, plus fiable. Cette amélioration ouvrit la voie à une production industrielle. L’aiguillage des trains, le moteur à combustion, le masque à gaz, l’ascenseur, le taille-crayon, la guitare, le peigne à cheveux, le fer à cheval, le pacemaker… furent également inventés par des Noirs. Voir http://www.africamaat.com/Liste-d-i…

[3] Toutes les mutations ne sont pas héréditaires. Seules les cellules germinales qui produisent des gamètes (spermatozoïdes et ovules) sont susceptibles de transmettre ue mutation à la prochaine génération. Les autres cellules - appelées cellules somatiques - reproduisent une mutation en se divisant - comme dans le cas d‘une tumeur - mais cette mutation ne se transmet pas, elle apparaît et meurt avec l‘individu.

[4] Les cafards résistent aux insecticides parce qu’il existe de légères différences dans leur code génétique qui se retrouvent dans leur système immunitaire. C’est pour cette raison que les insecticides ne tuent jamais que 99% des cafards. Il existera toujours une chance pour qu’un cafard soit immunisé à la molécule utilisée. S’il existe d’autres cafards, il se reproduira et dans un environnement hostile, bombardé d’insecticide, son code génétique, qui était minoritaire, deviendra majoritaire. Tous les cafards ne seront cependant pas immunisés. Il existera en effet un faible pourcentage qui ne possédera pas le même avantage, car son code génétique sera différent…

[5] Stephen J. GOULD, Niles ELDREDGE, Ponctuated equilibrium : an alternative to phyletic gradualisme, in Models in Paleobiology, Colombia University Press, New York, 1972

[6] Voir http://www.bio.umass.edu/biology/ir…

[7] Henri ATLAN, Entre le cristal et la fumée, Essai sur l‘organisation du vivant, Editions du Seuil, coll. Points Sciences, Paris, 1979, chap. 6, p. 168 : « Dans un ensemble moléculaire composé de macromolécules capables de catalyse et d‘autoreproduction (comme, respectivement, les protéines et l‘ADN), la quantité d‘information ou, si l‘on veut, la diversité et la complexité, ne peut augmenter que si une certaine quantité d‘erreurs, petite mais non nulle, intervient dans la synthèse des molécules. Ces erreurs molécules jouent, à ce niveau, le rôle que jouent les mutations au niveau de l‘évolution des espèces. Là aussi, elles peuvent être à l‘origine de modifications comportant un accroissement de la complexité. ».

[8] Jacques MONOD, Le hasard et la nécessité, Essai sur la philosophie naturelle de la biologie moderne, Editions du Seuil, Paris, 1970, VII, p. 140-141 : « Les anticorps sont des protéines douées de la capacité à reconnaître par association stéréo-spécifique des substances étrangères à l‘organisme et qui l‘ont envahi, bactéries ou virus par exemple. Mais, comme chacun le sait, l‘anticorps (…) n‘apparaît dans l‘organisme (…) qu‘après que celui-ci en a fait, au moins une fois, l‘expérience. On a démontré en outre que l‘organisme est capable de former des anticorps adaptés à pratiquement n‘importe quel motif stérique, naturel ou synthétique. Les potentialités, à cet égard, paraissent pratiquement infinies. (…) au sein de l‘organisme des cellules spécialisées, produites en grand nombre, possèdent la propriété - unique - de « jouer à la roulette » sur une partie, bien définie, des segments génétiques qui déterminent la structure des anticorps. ».

[9] En étudiant la colonne vertébrale sur des lignées d’espèces différentes, comme les ruminants, les écureuils, les baleines et les chameaux, « Mac Shea a trouvé vingt-quatre cas d‘accroissement ou de diminution significatifs (sur un total de quatre-vingt dix comparaisons…) ; pour les autres comparaisons, les descendants moyens ne diffèrent pas significativement des ancêtres.). Fait intéressant, treize de ces variations, significatives correspondent à une diminutionde la complexité, les neuf autres exhibant un accroissement », in Stephen G. GOULD, L‘éventail du vivant, Le mythe du progrès, 1996, 1997, Paris, Edition du Seuil, chap. 14, p. 256.

[10] De même, un homme fort et jeune est plus séduisant qu’un homme faible et vieux, car cette « force » et cette « santé » sont les indices d’un individu en âge de se reproduire, apte à la survie.

[11] Autres exemples : dans les années 60, les femmes séduisantes n‘avaient pas de poitrine, tandis que les femmes plutôt rondes étaient le modèle de beauté des peintres de la Renaissance et de plusieurs pays d‘Afrique aujourd‘hui. Si les Américaines se font refaire les seins, les Brésiliennes se font ajouter des implants rebondis dans les fesses. Etc.

[12] Jacques MONOD, Le hasard et la nécessité, Essai sur la philosophie naturelle de la biologie moderne, Editions du Seuil, Paris, 1970, IX, p. 179.

[13] Au final, qu’importe que notre comportement soit expliqué par l’hérédité, l’éducation ou les contraintes de la vie, la marge de liberté laissée à l’homme semblent très réduite, voire inexistante. La liberté ne réside peut-être pas dans nos désirs et dans nos choix, mais dans le sens qu’on donne à nos actes, dans notre capacité à les comprendre et à les accepter. C‘est-ce qu‘enseigne la sagesse antique, qu‘elle soit stoïcienne ou épicurienne.


9 votes

Commentaires

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lundi 1er octobre 2012 à 19h30 - par  Laruiz

La théorie sur l’utilisation de 10% a été mise à rude épreuve et à l’heure actuelle la théorie la plus courue est celle de l’utilisation à 100% du cerveau humain.

Il y a eu beaucoup de théories au fil des années comme celle de l’utilisation à 10% du cerveau avec une exception pour les personnes ayant des capacités créatrices( artistiques, musicales..) très développées qui suivant cette théorie en utiliserait 20%.
Je pourrais developper un peu plus mon commentaire si cela intéresse.

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dimanche 30 septembre 2012 à 02h26 - par  Neimad

On entend souvent que l’homme n’utilise que 10% de son cerveau mais sur quel fondement scientifique ? Quand nous effectuons certaines tâches (manger, parler, marcher…), certaines zones du cerveau sont plus irriguées, et il n’y a aucune raison que cela ait changé depuis des milliers d’années. La seule chose que les scientifiques ont remarqué, c’est que le cerveau semble plus "actif" dans le sommeil profond, quand on rêve.

Il y a bien une augmentation de la durée de l’espérance de vie dans les pays occidentaux où l’on mange et où l’on vit sainement, où l’on possède une médecine efficace. Ce n’est pas de l’intelligence.

D’ailleurs, qu’est-ce que l’intelligence ?

samedi 22 septembre 2012 à 08h51

nous utilisons que 10% de notre cerveau donc si on évolué on pourrai utiliser 20% de notre cerveau donc il faudrait évolué l’homme n’a pas encore évolué avant l’homme était bête comme des animaux il a évolué pas tout d’un coup et nous évoluons sent le voir notre intelligence augmente sent le savoir notre esperence de vie augmente sent le savoir mais se si n’est qu’une théorie

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vendredi 19 novembre 2010 à 18h35 - par  Neimad

Ca m’intéresse, tu peux préciser ?

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vendredi 19 novembre 2010 à 01h29 - par  Loulou Bédard

Neil Shubin (Your Inner Fish) ? Dr Robert Guinée (Les maladies, mémoires de l’évolution) ? Dr Ryke Geerd Hamer (notre cerveau témoigne de toute notre évolution, de l’anneau archaïque à maintenant) ? On quitte résolument le champ théorique avec la découverte des lois biologiques. Ensuite, si on étudie les tablettes sumériennes…

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