Les EBE dans L’Histoire
27 septembre 2025 — syagrius
Il est vrai l’antiquité, les mythes nous apprennent quantité de faits étranges, et si dans un passé lointain, il y avait eu un hypothétique contact voire influence sur la civilisation.

EBE — Entités Biologiques Extraterrestres et héritages mythiques
L’idée d’un contact entre l’humanité et des entités non humaines, souvent désignées sous le sigle EBE (Entité Biologique Extraterrestre), trouve des résonances profondes dans les traditions les plus anciennes. Depuis l’Antiquité, de nombreux mythes rapportent la visite d’êtres venus du ciel, des eaux ou des étoiles, porteurs de savoirs, de lois et d’arts nouveaux. Si certains chercheurs y voient la métaphore de la révélation ou de la connaissance initiatique, d’autres, notamment dans le champ des études exoanthropologiques, y discernent la possible trace d’interactions entre civilisations terrestres et intelligences exogènes. Le psychologue Carl Gustav Jung, dans sa lecture symbolique des soucoupes volantes, rappelait que ces récits appartiennent à la fois à l’inconscient collectif et à une mémoire archétypale : celle du retour de figures fondatrices qui auraient jadis marqué l’histoire de l’humanité.
Si, dans un passé lointain, de véritables EBE avaient joué un rôle de catalyseur civilisationnel, l’hypothèse de leur influence durable sur les cultures humaines pourrait expliquer la persistance de ces mythes à travers les continents. Mais alors, pourquoi seraient-ils partis ? Et surtout, pourquoi leur souvenir semble-t-il revenir aujourd’hui, sous d’autres formes, dans nos récits contemporains d’ovnis et de rencontres rapprochées ?
Les Sumériens : les dieux venus des eaux
L’un des plus anciens témoignages en ce sens provient de la Mésopotamie. Vers le IVᵉ millénaire avant notre ère, la cité sumérienne d’Éridou (Eridou), sur les rives du golfe Persique, abritait le culte du dieu-poisson Oannès. Le prêtre babylonien Bérose (ou Berossus), contemporain d’Alexandre le Grand, rapporte que ce « sage amphibie », mi-homme mi-poisson, sortit de la mer pour enseigner aux hommes l’écriture, les sciences, l’architecture et les fondements de la société. Le soir venu, Oannès regagnait la mer, son véritable domaine. Ce récit, transmis par Alexandre Polyhistor, a souvent été interprété comme la mémoire d’une rencontre avec des entités non humaines à l’apparence aquatique ou technologique — peut-être les premiers « instructeurs célestes » de l’humanité.
La Grèce : échos d’Orient et êtres hybrides
Dans la continuité, plusieurs auteurs grecs évoquent des êtres similaires. Abydène, disciple d’Aristote, mentionne les rois antédiluviens sumériens et des créatures « à double visage », mi-homme mi-poisson. Apollodore d’Athènes rapporte qu’au règne d’Ammenon apparut un être nommé Musarus Oannès — « l’abominable Annedote » — suivi d’un autre homme-poisson, Odacon, sous le roi Eudoreschus. En grec ancien, musarus signifie « répugnant », et annedotos « rejeté », termes peut-être liés à la peur inspirée par ces visiteurs amphibies. Derrière la mythologie, on retrouve l’idée récurrente d’un intermédiaire venu des eaux, symbole de la connaissance descendue du ciel et transmise à l’homme.
Afrique : les Dogons et Sirius
Sur un autre continent, les traditions des Dogons du Mali décrivent le dieu Nommo, un être aquatique venu de l’étoile Sigi Tolo — Sirius. Selon leurs récits, Sirius possède une compagne invisible, Po Tolo, décrite comme une étoile « dense et lourde », orbitant en cinquante ans autour de sa jumelle. Cette description coïncide étrangement avec la découverte moderne de Sirius B, naine blanche invisible à l’œil nu, dont la période orbitale est effectivement de 50 ans. Nommo, maître des eaux et régénérateur du monde, rappelle les figures d’Oannès et de Dagon : des êtres amphibies venus d’un autre plan, civilisateurs et éducateurs. Les Dogons affirment qu’ils reçurent de lui des connaissances astronomiques avancées : les anneaux de Saturne, la structure spiralée de la Voie lactée et la notion d’étoile double.
Amérique du Sud : les dieux-poissons de Tiahuanaco
Au cœur des Andes, les ruines de Tiahuanaco, près du lac Titicaca, témoignent d’une civilisation antérieure aux Incas. L’archéologue bolivien Arthur Posnansky estima, à la fin du XIXᵉ siècle, que l’orientation astronomique des temples de Kalasasaya indiquait une construction autour de 15 000 av. J.-C. — bien avant les civilisations connues. On y trouve notamment une statue de pierre représentant un dieu-poisson, aux yeux globuleux et au corps couvert d’écailles. Deux astronomes allemands, dans les années 1920, confirmèrent que les alignements du site correspondaient aux solstices d’une époque reculée. Ces indices nourrissent l’idée que Tiahuanaco pourrait avoir été influencée par des visiteurs d’origine inconnue, porteurs de savoirs astronomiques sophistiqués.
Australie : la déesse venue des étoiles
Chez les Aborigènes d’Australie, à quelques kilomètres de Sydney, certaines peintures rupestres et danses cérémonielles racontent la venue d’une déesse descendue de la Voie lactée. Selon la tradition, elle arriva dans un « vaisseau brillant », prodigua des conseils aux hommes, leur enseigna des arts nouveaux et retourna ensuite vers les étoiles. Elle aurait également laissé un objet unique : le boomerang. Sa forme aérodynamique parfaite, sans équivalent naturel, témoigne de principes physiques proches de ceux utilisés dans la conception des pales d’hélicoptères modernes. Pour une culture néolithique, concevoir un instrument capable de revenir à son point de départ suppose une maîtrise intuitive de lois aérodynamiques complexes. Ce mythe pourrait donc être la mémoire transformée d’une rencontre technologique ancienne.
Les Kayapos d’Amazonie : le retour de Bep Kororoti
Chez les Kayapos d’Amazonie, une tradition orale évoque un être venu du ciel à bord d’un « véhicule lumineux ». Appelé Bep Kororoti — littéralement « je viens de l’univers » —, il aurait vécu parmi eux, leur enseignant l’agriculture, la chasse et la fabrication d’armes. Il fonda la première école et initia le peuple aux lois de la nature. Un jour, Bep Kororoti monta dans un nuage de feu et disparut dans le tonnerre. Depuis, les Kayapos attendent son retour, tout comme d’autres cultures attendent le retour de leurs « dieux instructeurs ». Fait troublant : les représentations rituelles des Kayapos montrent des danseurs vêtus d’une combinaison tressée évoquant un scaphandre — détail que plusieurs ethnologues ont noté sans parvenir à en expliquer l’origine symbolique.
Les Hopis : la mémoire des Kachinas
Au cœur de l’Arizona, les Hopi conservent le souvenir d’êtres appelés Kachinas — esprits célestes ou voyageurs des étoiles — qui enseignèrent jadis aux hommes l’art et la sagesse. Ces entités, souvent décrites comme « venues du ciel dans des boucliers volants », apportèrent outils, semences et langage rituel. Elles maîtrisaient une énergie comparable à la foudre et promettaient de revenir lorsque l’humanité aurait oublié les voies de l’équilibre. La convergence de ces récits avec d’autres mythes planétaires interroge : évoquent-ils une simple métaphore spirituelle ou bien la trace déformée d’événements réels ?
Conclusion : un héritage universel
Partout sur Terre, des récits très anciens relatent la venue d’êtres venus des cieux ou des eaux, dotés de savoirs prodigieux. Les comparer, c’est constater leur trame commune : l’enseignement, le départ, et la promesse d’un retour. Qu’on y voie le fruit de l’inconscient collectif, des contacts anciens, ou une convergence symbolique entre mythe et science, ces traditions dessinent une anthropologie élargie — celle d’une humanité peut-être façonnée par une mémoire plus vaste qu’elle ne le croit.
Le monde est étrange… ne trouves-tu pas ?