Dans les ouvrages ésotériques et sur les forums, on trouve de nombreux témoignages de communication avec l’au-delà, que ce soit par l’intermédiaire d’un voyant, d’enregistrement audio ou vidéo sur cassette, de l’écriture automatique, de rêves, d’expérience de mort imminente (les fameuses NDE), etc. Certains parlent même de fantômes et de poltergeist. Une approche rationnelle voudrait que ces personnes n’aient pas réussi à faire leur deuil, l’imagination ferait le reste...
Le monde judéo-chrétien veut bien croire à l’immortalité de l’âme, mais les Hindous, les Bouddhistes, les Druzes et d’autres croient plutôt en la réincarnation de l’âme dans d’autres corps, humains ou animaux, ils ne croient pas que l’âme puisse vivre sans corps dans un au-delà abstrait : elle poursuit au contraire le cycle infini des réincarnations, jusqu’à l’illumination qui lui permette de se confondre avec le Grand Tout, le "nirvâna". L’âme perd alors son individualité.
Ces deux conceptions de l’après-vie ou du destin de l’âme après la mort semblent contradictoires. Laquelle est juste ? Y a-t-il possibilité de les réconcilier ? Sinon, faut-il conclure qu’elles s’annulent toutes deux et que les traditions, les religions et les hommes ne savent rien ?
Les peuples de l’Antiquité, comme les Egyptiens, donnaient plusieurs noms à l’âme, sans que la distinction ne soit aussi claire que le voudrait un esprit cartésien [1]. Les occultistes du 19e siècle distinguaient trois entités : le corps physique, le corps mental qui était le siège de l’esprit, et le corps spirituel qui serait l’essence de l’âme. Les médiums actuels ajoutent une panoplie de nuances : corps éthérique, corps astral, corps émotionnel...
Peut-on imaginer que la partie la plus subtile de l’âme se réincarne, tandis qu’une autre partie, plus lourde, faite d’énergie, se maintienne encore quelques années sous la forme de "fantôme", avant de disparaître définitivement. Dans ce dernier cas, le "fantôme" garderait la trace des souvenirs de la personne mais n’aurait pas d’individualité propre, même si elle se comporterait de la même manière que la personne défunte. Elle ne serait qu’une emprunte, qu’un reflet de l’âme véritable qui serait déjà réincarnée. Cela expliquerait à la fois la réponse stéréotypée des esprits qui répondent aux tables de oui-ja (les tables tournantes) et les témoignages de fantômes qui font état de formes de plus en plus tenues au fil du temps. Evidemment, ce n’est qu’une théorie...
Une autre explication serait de dire que l’âme n’existe pas mais que les médiums et ceux qui ont des souvenirs de personnes décédées ont accès à des informations sur ces personnes, comme si toutes les vécus, tous les souvenirs étaient stockées dans une gigantesque base de données [2] et que certains, par un don ou par erreur, y avaient accès, dépassant ainsi les simples limites de leur propre vécu. N’est-ce pas le même phénomène qui se produit, quand deux jumeaux ressentent quand l’autre va mal, quelque soit la distance, ou quand deux personnes avec le même nom habitent la même ville, ou encore quand deux personnes ont le même vécu [3] ?
Une autre solution serait de dire que les deux croyances ne sont pas compatibles entre elles. Comme leurs défenseurs trouvent des deux côtés des exemples, ceux-ci s’annuleraient et l’on reviendrait au point de départ : l’homme ne sait pas ce qui arrive après la mort. Les religions ne seraient que des rumeurs. De là à dire que l’âme n’existe pas et que l’athéisme est la seule option, il n’y a qu’un pas...
Le sujet est évidemment ouvert aux débats, aux témoignages vécus, aux questions et aux contradictions...
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Le monde est étrange, vous ne trouvez pas ?