La télépathie, en effet, a été spécialement étudiée aux États-Unis dans des laboratoires psychiques. Il a été prouvé que le cerveau peut communiquer sans aucune aide matérielle, à travers l’espace et le temps, avec un autre cerveau. Il y a des cerveaux plus ou moins émetteurs, plus ou moins réceptifs. On exerce les meilleurs : c’est la bio-électronique, dont les savants américains ont dénommé les phénomènes : Psi. On a noté à l’Académie des Sciences de New-York, en 1957, que l’alcaloïde mescaline, d’une plante du Mexique, excite la transmission de pensée et la réceptivité. Il semble aussi que le café les favorise, alors que l’aspirine les freine.
Une trentaine d’Universités d’Europe et d’Amérique étudient ces phénomènes télépathiques, aujourd’hui donc appelés bio-électroniques. Aux U. S. A., la Rand Corporation, la General Electric, la Westinghouse, Bell Téléphone, souveraines en électronique, expérimentent avec soin ces phénomènes de perception extrasensorielle, ceux de la mécanique humaine human engineering.
Un cerveau humain peut impressionner un autre cerveau à des milliers de kilomètres et même à travers les étendues liquides, jusqu’à un sous-marin.
La première expérience consiste à tirer des cartes spécialement dessinées, dites de Zener, cinq cartes ou cinq dessins : un carré, un cercle, trois lignes ondulées, une croix, une étoile. L’homme émetteur regarde le dessin, le pense, le transmet. Dans la pièce voisine, un sujet récepteur se laisse aller à la perception psychique et trace le dessin qui lui est transmis. On est parvenu à identifier ainsi quinze dessins de suite.
Ce sont là les expériences connues à Paris et accomplies par M. Warcollier, l’érudit président de l’Institut International Métapsychique.
Alors, les Américains ont expérimenté ces phénomènes à bord du sous-marin le Nautilus : le 23 juillet 1958, le New-York Herald Tribune posait la question du système de transmission humaine, de l’amplitude et de la fréquence des signaux bio-électroniques, des composantes bio-électroniques et des relais. Lorsque le Nautilus atomique quitta en juillet 1959 le continent américain, il emmena un expérimentateur qui fut isolé et enfermé seize jours. Chaque jour, à l’heure convenue, il recevait des messages psychiques sous la forme d’une ou plusieurs des cinq images prévues, il les dessinait et transmettait chaque soir son rapport au capitaine Anderson. Au retour, on étudia les documents, d’une part les cartes tirées sur terre ferme, et d’autre part les cartes dessinées sur le sous-marin à des milliers de kilomètres, deux fois par jour. L’émission se faisait au centre de recherches de la Westinghouse, à Friendship, dans l’État de Maryland. Le colonel William Bowers, directeur des Sciences biologiques à l’Office des Recherches des forces aériennes des U. S. A., vérifiait chaque jour l’émission psychique.
Le résultat fut concluant à plus de 70 % de précision. L’Armée de l’Air et la Marine Américaine ont décidé d’employer désormais les transmissions bio-électroniques.
M. Gérald Messadié, à qui nous devons ces informations (Science et Vie, II, 1960) rappelle que le navire-laboratoire soviétique Vityaz est parvenu à capter les ondes des poissons-torpilles. Certains écrans de cuivre, fer, zinc, ont des influences sur les ondes humaines. Les recherches américaines tendent à l’amplification de ces ondes. Car désormais les sous-marins atomiques Nautilus, Skate, Skipjack, que la radio ne peut atteindre en plongée, s’efforcent de recevoir ainsi leurs ordres de combat par la télécommunication psychique.
Les savants américains et russes ont découvert que non seulement le cerveau, mais tout l’organisme humain, émettent des ondes électromagnétiques, rejoignant par-là les anciennes thèses de Paracelse et de Mesmer.
Les glandes, les muscles, les cellules, projettent des ondes : le corps humain est un générateur galvanique électrique. La bio-électronique agit sur les phénomènes de ce principe. Au Canada, on pratique la psychanalyse et la psychiatrie par électrodes. A Paris, on commence à soigner par ondes bio-électriques, sans électrodes, mais par champ électromagnétique humain : un organe sain émet des rayonnements pouvant guérir un organe malade. Le potentiel électrique est entretenu dans ces génératrices galvaniques que sont les cellules par des échanges biochimiques constants qui suscitent une polarisation, écrit M. Georges Ketman (Science et Vie, août 1960).
La bio-électromagnétique est née. Les pionniers en sont MM. Sadron, Douzon et Polowsky. A l’Académie des Sciences de Paris, M. Francis Perrin a démontré que les cellules possèdent des propriétés ferro-électriques qui en font des condensateurs. La théorie mécaniste des localisations cérébrales, ou la cybernétique, est maintenant abandonnée : Il apparaît de plus en plus évident, écrit M. Georges Ketman, que le cerveau ne fonctionne pas comme une machine, mais comme un aimant. La pensée et la conscience ne se localisent pas ... les troubles psychiatriques ne dépendent pas de lésions localisées, mais d’un trouble physiologique d’ensemble.
L’étude actuelle des phénomènes Psi par les télépathes mène singulièrement à des rapprochements avec la clairvoyance, la divination, la lévitation, si nous croyons le grand physicien allemand Prix Nobel, Pascual Jordan.
Grey-Walter, se penchant sur de nombreux encéphalogrammes, a classé les ondes cérébrales en trois types. Leur amplitude est mesurée. Elle change d’un sujet à l’autre. Une " empreinte cérébrale " permet cette identification. Mais les appareils enregistreurs actuellement existants n’ont pu révéler qu’une puissance au cerveau de 1/ 10 de volt.
La mystérieuse conversation à distance est donc entrée officiellement dans le domaine de la science psychique, celle des courants électro-fluidiques du cerveau. Deux observations alors s’imposent : d’une part, on assiste à la manifestation probante des théories magnétiques énoncées avec Mesmer depuis le XVIIIe siècle, et à celles de la propagation des ondes psychiques.
Les phénomènes « magiques » du magnétisme humain se classent soudain dans le domaine expérimental de la science. D’autre part, voici expliquées, répétées scientifiquement, les très anciennes et mystérieuses pratiques des pythonisses lançant leurs maléfices, des prophètes émettant des ordres divins, des sages du Tibet en transes. La magie est l’art du surnaturel. Un beau jour, l’épreuve paranormale est conquise par les praticiens et pénètre dans le domaine de l’expérimentation scientifique, celle du savant.
Avez vous vécu, testé de telle perception, possibilités ? N’hésitez pas à partager pour une meilleur compréhension du phénomène.