La grande galerie

6 octobre 2017 — syagrius

Une analyse détaillée de la Grande Galerie de la pyramide de Khéops révèle des particularités architecturales difficilement explicables par les théories égyptologiques classiques. Entre proportions millimétrées, mortaises énigmatiques et blocs de granit immobiles, l’agencement de cet espace soulève plus de questions qu’il n’apporte de réponses sur la fonction réelle de cette galerie monumentale.

 La grande galerie de la pyramide de Khéops

La Grande Galerie mesure 47,84 m du nord au sud, 2,08 m d’est en ouest, 1,04 m entre les banquettes et au plafond, et 8,60 m de hauteur verticale. Les banquettes s’étendent sur 46,08 m, du nord jusqu’au ressaut sud.

Chacune d’elles est percée de 27 mortaises, dont 25 sont associées à des engravures creusées dans les murs est et ouest — les deux engravures inférieures manquent. Une 28e mortaise est creusée dans le palier nord. Au total, la Grande Galerie comporte donc 56 mortaises et 50 engravures.

À la base de la banquette ouest, on remarque l’entrée d’un puits aux parois parfaitement polies. Cependant, la partie supérieure de ce puits résulte d’une excavation effectuée par des voleurs. Fait notable : aucune mortaise ni gravure n’est visible à cet endroit.

Selon les égyptologues, les mortaises et les engravures auraient servi à maintenir temporairement des poutres et des cales destinées à retenir des bouchons de granit. Lors de la fermeture du tombeau, les poutres auraient été retirées progressivement, permettant ainsi aux bouchons de glisser dans le couloir ascendant pour en interdire l’accès. On retrouve d’ailleurs trois de ces blocs à cet endroit : deux intacts et un fracturé.

 1) Ce que les égyptologues n’expliquent pas

  • Pourquoi l’architecte a-t-il conçu des engravures aux formes aussi complexes pour un usage aussi rudimentaire ?
  • Pour bloquer un couloir à l’aide d’un madrier, la méthode la plus simple consiste à creuser deux mortaises rectangulaires de profondeurs différentes, l’une en face de l’autre.
    On incline le madrier dans la mortaise la plus profonde, puis on le redresse pour l’insérer dans la seconde, plus superficielle.
    Or, ce procédé est bien connu de l’architecte, puisqu’il l’a utilisé à cinq reprises dans les murs latéraux du palier nord pour soutenir un plancher.
    Pourquoi alors ne pas avoir employé le même système ici ?
  • Pourquoi les mortaises et engravures sont-elles verticales, alors que les éléments qu’elles devaient accueillir sont inclinés ?
  • Pourquoi les deux mortaises nord et celle du palier sud ne sont-elles pas associées à des engravures ?
  • Pourquoi la dernière mortaise nord est-elle deux fois plus profonde et s’enfonce-t-elle en biais dans les murs latéraux ?
  • Pourquoi une mortaise a-t-elle été creusée dans le palier sud, là où la configuration interdit tout stockage ?
  • Pourquoi une autre a-t-elle été creusée contre le mur nord, où le stockage d’un bouchon bloquerait tout accès à la galerie ?
  • Enfin, pourquoi l’entrée du puits, supposément creusée par des voleurs, présente-t-elle des parois aussi soigneusement polies ?

 2) Les dimensions intrigantes des bouchons

Les deux bouchons intacts du couloir ascendant mesurent chacun 1,67 m, soit exactement la longueur d’une séquence (intervalle + mortaise) au bas de la galerie. Autrement dit, entre les bouchons, il n’y aurait pu tenir qu’une feuille de papier à cigarette.

 3) Un problème d’ajustement

En un point précis, la largeur du couloir est inférieure de 1,5 cm à celle des bouchons. Ces derniers ne pouvaient donc pas avoir glissé par cet itinéraire pour rejoindre leur position actuelle. C’est une évidence : ils n’ont jamais été stockés dans la galerie — à moins d’admettre que les blocs aient « gonflé » ou que le couloir se soit rétréci au fil du temps.

En réalité, tout semble indiquer que ces blocs ne sont pas mobiles, contrairement à ce que laisse penser leur apparente disposition.