jeudi 24 septembre 2015
L’Arabie saoudite, reconnu par l’ONU et la Ligue des droits de l’homme (LDH) comme un pays peu regardant sur le droit des hommes et des femmes (décapitations, liberté d’expression punie de coups de fouets [1], raids aériens au Yemen...), prend la direction du panel du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, qui doit nommer 77 observateurs dans différents endroits du monde et dénoncer les crimes commis.
Comme le signale Michel Tubiana, avocat et ancien président de la LDH :
Ce qu’on peut déplorer est non seulement l’élection de l’Arabie saoudite mais également le fait que des pays aient voté pour ce pays. Cela illustre parfaitement le fait que les relations internationales sont encore guidées par des considérations d’intérêt, par des considérations de blocs géographiques, par des considérations de blocs culturels. Ces relations internationales ne sont pas guidées par ce qui est issu des Nations unies, les pactes civiques et politiques, la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, la Convention contre les discriminations, la Convention pour l’égalité entre les hommes et les femmes,etc... Ce sont pourtant des produits du travail de l’ONU, malgré l’existence de ces pays.
Cette contradiction ne risque-t-elle pas de faire perdre tout crédibilité au rôle de l’ONU ?
Voir en ligne : Lire l’article sur RT
[1] En cours : l’écrivain et bloggueur Raif Badawi, emprisonné au moment des attentats de Charlie Hebdo et condamné à 1000 coups de fouet.