Poster un commentaire à la suite de l'article...

jeudi 11 novembre 2010
par  syagrius

Le mécanisme d’Anticythère

En 1900, des pêcheurs d’éponges découvrent l’épave d’un navire romain, à 42 mètres de profondeur, près de la côte nord de l’île grecque d’Anticythère. Parmi les nombreuses amphores, statues en bronze et en marbre, ils ramenèrent des pièces de bronze corrodées, enchâssées dans les restes d’une boîte en bois qui ne sera pas conservée….

En réponse à...

Logo de Neimad
mercredi 27 novembre 2013 à 19h19 - par  Neimad

Un article sur la machine d’Anticythère vient de paraître dans le S&V n° 1155 de décembre 2013 : on y apprend beaucoup de choses intéressantes, notamment le fait qu’il s’appuie sur plusieurs cycles astronomiques connus dans l’Antiquité :

  • le cycle de Méton : le calendrier lunaire rejoint le calendrier solaire tous les 19 ans, aussi appelé Nombre d’or (sans lien avec le fameux Nombre d’or connu des mathématicien)
  • le cycle de Callipe : un cycle lunaire-solaire de 76 ans (pour rendre compte d’un décalage de 0,12 seconde par jour, Callipe de Cyzique au retranché 1 jour tous les 76 ans, soit 4 cycles de Méton)
  • le cycle de Saros : 223 ans entre deux éclipses lunaires

On remarquera l’importance d’ajuster le cycle solaire au cycle solaire et la durée de certains cycles (223 ans !). Pour les Grecs de l’antiquité, il ne faisait pas de doutes que le monde était harmonieux. Il était régi par des nombres entiers et des cycles (c’est aussi pourquoi le nombre pi énerve les mathématiciens, car il semble infini).

Certains noyaux de rouages de la machine d’Anticythère étaient mobiles, ce qui permet aux cycles d’accélérer ou de ralentir, afin de reproduire le mouvement elliptique des planètes (pour les Grecs, le système solaire n’était pas héliocentrique, avec le Soleil au centre, mais géocentrique, avec la Terre au milieu). Ce système, nous explique S&V, est inédit en horlogerie.

La machine d’Anticythère était probablement le produit d’une industrie sophistiquée, capable de produire des pièces de bronze de 1 mm… L’absence d’autres machines de ce type pose des questions aux historiens. Des textes grecs ou latins parlaient-ils parfois de ces machines avec un terme qui aurait été mal interprété par les traducteurs ? C’est possible, mais personnellement, cela me semble douteux, car le terme d’astrolabe (du grec "astrolabos") était déjà connu. L’existence de cet artefact reste pour l’instant un mystère pour la science et les historiens…


modération à priori

Ce forum est modéré à priori : votre contribution n'apparaîtra qu'après avoir été validée par un administrateur du site.

Un message, un commentaire ?
  • (Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.)

Qui êtes-vous ? (optionnel)