La Hongrie demande un prêt de 15 milliards d’euros à l’UE et au FMI

mardi 17 juillet 2012

Fin juillet 2012, la Hongrie doit négocier avec l’Union européenne et le FMI pour obtenir un prêt de 15 milliards d’euros, suite à la perte de confiance des marchés financiers.

L’Etat hongrois était en effet intervenu sur l’économie en nationalisant les caisses de retraite privées, en créant un impôt spécial pour les banques et les télécoms, en établissant une taxe forfaitaire de 16% pour tous les salariés, quelque soit leurs revenus, etc. Le pays avait été rétrogadé, ce qui avait augmenté de manière mécanique le montant de son taux d’intérêt à 10 ans à 7,85%.

Pour comparaison, le taux d’intérêt à 10 ans de l’Espagne tourne autour des 7%. Le pays se trouve dans la même situation économique que les pays du Sud de l’Europe.

Le but de ce prêt est de baisser le taux d’intérêt de la Hongrie, de redonner confiance aux acteurs financiers.

Les négociations ont commencé avec un retard de 7 mois dû à un contentieux sur la réforme de la Banque centrale hongroise (MNB). Le prêt est en effet assortis d’une série de conditions par le FMI.

Certains médias utilisent le terme de mesures "non conventionnelles" pour désigner les interventions économiques et fiscales de l’Etat hongrois non conforme à la doctrine de la concurrence libre et non faussée (c’est-à-dire sans intervention de l’Etat), telle que définie par différents traités européens.

Même si les mesures de la Hongrie peuvent être contestées, on observe ici l’établissement d’une pensée unique de l’économie, commandée par le FMI, l’UE et les marchés financiers. Une question doit cependant être posée : ont-ils raison ?

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Ce monde est à nous, changeons-le ?




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