Epopée de Gilgamesh
3 septembre 2016 — syagrius
Extrait de l’épopée de Gilgamesh essentiellement la partie concernant le déluge, un récit légendait babylonien vieux de plus 1700 AV JC

L’Épopée de Gilgamesh est un oeuvre légendaire de l’ancienne Mésopotamie actuellement l’Irak.
Cet écrit fait partie des textes les plus anciens de l’histoire humaine. On remonte la première version au XVIIIe ou XVIIe siècle av. J.-C en langue Akkadienne en Babylonie.
Le personnage principal est le roi Gilgamesh, cinquième roi (peut-être légendaire) de la première dynastie d’Uruk (généralement datée de l’époque protodynastique III, vers 2650 av. J.-C., selon la liste royale sumérienne composée pendant la première dynastie d’Isin (2017 av. J.-C., 1794 av. J.-C.).
L’un des récits le plus intéressant est celui du déluge. Suivant les assyriologues, le récit du Déluge, inspiré par l’Épopée babylonienne d’Atrahasis ou « Poème du Supersage », a été ajouté vers 1200 av. J.-C.
Ainsi le nouveau texte dit « standard » est composé de 11 tablettes, de l’épopée assyro-babylonienne.
Ce sont des tablettes d’écriture cunéiforme du VIIIe siècle av. J.-C. trouvées en 1870 par Hormuzd Rassam dans les fouilles de la bibliothèque du roi Assurbanipal à Ninive.
La découverte fit sensation et grand bruit du fait du passage narrant le Déluge.
La douzième tablette, traduction de la seconde moitié du récit sumérien « Gilgamesh, Enkidu et le séjour des morts », a certainement été vers 700 av. J.-C.
Les nouveaux récents travaux rapprochent l’épopée de Gilgamesh des 12 travaux d’Héraclès qui est le pendant du héros romain Hercule.
La légende babylonienne étant antérieure de près d’un millénaire aux écrits d’Homère.
Ci-dessous la partie qui nous intéresse, celle du déluge traduit de l’arabe et adapté par Abed Azrié, Berg international 1993 :
Celui qui a tout vu
Celui qui a vu les confins du pays
Le sage, l’omniscient
Qui a connu toutes choses
Celui qui a connu les secrets
Et dévoilé ce qui etait caché
Nous a transmis un savoir
D’avant le déluge…
il bâtit les remparts d’Ourouk
et l’Eanna sacré, pur sanctuaire
demeure d’Anou et d’Ishtar
…
vois si tout n’est pas argile cuite
et si les 7 sages
n’en ont pas posé les fondations.Apres que Gilgamesh eut été crée par les grands dieux
Shamash(dieu soleil) lui accorda la beauté
Et Adad (dieu du tonnerre, tempête et pluie) la vaillance.
Pour deux tiers il est dieu
Pour un tiers il est homme.
…
en leur maisons les gens d’Ourouk
vivent sans cesse dans la crainte.
Ils disent
Gilgamesh ne laisse pas un fils à son père
Jour et nuit règne sa violence
Mais Gilgamesh, le pasteur d’Ourouk aux remparts
Est notre pasteur,
Le fort, l’admirable, l’omniscient.
Il ne laisse pas une vierge à sa mère
Fille de guerrier ou promise à un hérosAnou le souverain ayant entendu leurs plaintes
Appelle Arourou (déesse génitrice) , la grande déesse :
C’est toit Arourou qui créé cet homme,
Crée maintenant pour lui un rival
Qu’il soit par la force du cœur
Et du corps comparable,
Qu’ils luttent sans cesse ensemble, ainsi Ourouk gagnera la paix et la tranquillité"Arourou ayant entendu ces paroles
Conçoit en elle une image d’Anou,
Elle lave ses mains, prend une poignée d’argile,
La lance dans la plaine
Et dans la plaine est crée Enkidou le héros,
Substance de Ninourta (dieu de la violence et de la guerre).Son corps est couvert de poils
Sa chevelure est celle d’une femme
Les touffes comme des épis de blé.
…
sa seule compagnie est l’animal
avec les gazelles il broute l’herbeun chasseur prévient Gilgamesh qu’un homme l’empêche de chasser, celui ci lui dit d’emmener un prostituée du temple, une courtisane sacrée afin de l’apprivoiser.(elle provoque en lui le désir)
6 jours et 7 nuits Enkidou sans cesse possède la courtisane.
Lorsqu’il est rassasié de ses charmes
Il lève son regard vers ses compagnons
Mais en le voyant les gazelles se détournent de lui
Et les bêtes le fuient.
…
la courtisane lui parle :
tu possèdes maintenant la sagesse,
tu es devenu comme un dieu
…il a grandi en tétant le lait des bêtes sauvages.
Ils deviennent amis.
Gilgamesh s’adresse à Enkidou et lui dit
"dans la foret demeure le puissant Houmbaba (génie qui garde la foret des cèdres)
tuons le ensemble
pour détruire le mal sur terre"le mugissement de Houmbaba est celui du déluge
la foret s’étend à soixante doubles heures.Le père et dieu protecteur de Gilgamesh est Lougalbanda, 3e roi de la dynastie d’Ourouk après le déluge et époux de la déesse Ninsoun mère de Gilgamesh.
Devant la foret, la hauteur des cèdres est de 72 coudées, la largeur de 24
Gilgamesh est courtisé par le souveraine Ishtar, et il refuse car elle étouffe
Elle monte au ciel et pleure devant son père en présence de la déesse Antou
Mon père
Gilgamesh m’a insulté et humilié
Gilgamesh a énuméré mes malédictions et mes sortilègesMon père crée pour moi un taureau céleste
Pour vaincre Gilgamesh et le tuer
Si tu refuses de me donner le taureau célestes,
Je briserai la porte de l’enfer
Je ferai sortir les morts
Pour dévorer les vivants
Les morts seront plus nombreux que les vivants
….
Enkidou pourchasse le taureau céleste
Il l’attrape par la queue
Et Gilgamesh habilement de ses mains
Enfonce son glaive entre le cou et les cornes
Et frappe à mort le taureau céleste.Enkidou meut d’une malédiction des dieux car ils ont tué le taureau céleste
Apres les rituels funéraires
Gilgamesh s’en va errer
A travers les plaines, les monts et les vallées
Pour un long voyage
Vers son aïeul Outa - Napishtim
Le seul survivant du déluge
Qui a pu recevoir des dieux la récompense de l’immortalité,
Afin de découvrir auprès de lui le secret de la vie éternelle.Il rencontre des hommes scorpions gardant la porte de la grande montagne gardant chaque jour le lever et le coucher du soleil, son sommet atteint la voûte du ciel
Et à la base, sa poitrine touche le monde d’en bas.
Finalement l’homme scorpion le laisse entrer après avoir parlé.
Marchant dans l’obscurité totale pendant 12 doubles heures. A 11 doubles heures l’aube commence, à 12 doubles heures le soleil règne, Il voit un jardin merveilleux, dont les arbres portent des pierres précieuses….
Il rencontre au bord de la mer Sidouri (la cabaretière) qui abreuve de vin les dieux, ensuite il fait connaissance avec Our Shanabi batelier de de Outa Napishtim (le lointain).
Il doit couper 120 perches de 60 coudées chacune et couvertes de bitume afin de construire un bateau
Le lointain raconte son histoire. Il a construit un bateau, dont le plancher faisait 1 ikou = 3600m2, la hauteur et ses parois 120 coudées, la longueur de chacun des cotés 120 coudées. Il a fait 6 ponts, donc 7 étages, chaque étage en 9 parties
…toi, tu connais Shourouppak,
la ville située sur les bords de l’Euphrate
cette ville
ou depuis des temps très éloignés
les dieux habitent.
Un jour, les grands dieux ont décidé
De faire le déluge
…
les dieux mêmes s’épouvantaient
de la clameur du déluge.
Ils s’enfuyaient devant eux
Et montaient sur les plus hauts des cieux d’Anou,
Vers le 7e ciel
Les dieux rampaient,
Accroupis comme des chiens
Hors du monde.
….
Je vis une bande de terre
Dont la hauteur etait de 144 coudées :
Au pied du mont Nicir le bateau accosta.
…
le 7e jour, il envoya une colombe mais elle revint. Puis une hirondelle mais revint. Le corbeau prit son vol et ne revint plus.
Lorsque Enlil arriva
Voyant le bateau il s’irrita
Et laissa aller sa colère
Contre les igigi du ciel et il dit :
Comment se fait il
Qu’il y ait une seule vie sauve
Puisque tous les hommes devaient périr
Le dieu Ninourta dit au héros Enlil :
Qui d’autre que le dieu Ea
Peut arranger cela ?
Ou c’est Ea qui connaît le mystère des choses
…
(Ea) quant à moi
je n’ai pas révèle le secret des grands dieux
mais j’ai envoyé à Atra Hasis( le très intuitif, le plus sage en fait Outa Napishtim) un songe
qui lui a appris le secret des dieux
et maintenant décide de son destin.
Enlil monta sur le bateau
Me prit la main
Et me fit monter avec lui sur le bateau
Il fit monter avec moi mon épouse
Il devint dieux avec sa famille.Gilgamesh repart après que le vielle homme lui dévoile le secret d’une plante dont l’épine donne la vie nouvelle, elle se trouve au fond des Eaux. Attachant de lourde pierres à ses pieds, il descend au fond, il prend la plante qui lui pique les mains. Il l’emmène avec lui , lui donnant un nom "le vieillard retrouvant sa jeunesse" pour la partager avec les gens d’Ourouk, or il se la fait dérober par un serpent perdant sa vieille peau pendant qu’il se baignait dans un puit d’Eaux fraîche. Pendant le chemin du retour le batelier l’accompagnait.
Référence : Tout sur le déluge